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Grenade à travers les siècles

La fondation de la Bastide et ses buts

La Bastide a été fondée en 1290 par l’Abbaye de Grand Selve (www.abbayedegrandselve.fr). Cette Abbaye a été détruite après la révolution. Au Moyen Age elle était l’une des plus importantes Abbaye Cistercienne* du sud de la France.

Le responsable de l’Abbaye de Grand Selve, Pierre Alafarici et Eustache de Beaumarchais (Sénéchal de Toulouse, représentant du Roi de France, Philippe Le Bel) signent la charte de la Bastide en 1290.
Ces personnalités passent un contrat de paréage, qui entérine la fondation de Grenade, qui est une Bastide. Ce terme « Bastide » vient du Sud Ouest, et signifie peuplement nouveau. Leurs motivations sont économiques et politiques. Les bastides sont souvent baptisées de noms de villes étrangères (Fleurance, Cologne, Grenade…), en raison de leur rayonnement culturel et de leur prospérité. Construites sur un plan carré, les rues d’une largeur de 8 m se déployaient autour d’une place centrale où l’on implantait une halle, « centre commercial » de la cité et souvent siège du pouvoir municipal.

Le roi de France reprend alors le contrôle des régions du Sud Ouest, plus ou moins indépendantes et créée un « réseau » des bastides du Sud Ouest.

Au 13ème siècle l’Abbaye concède par location emphytéotique (contrat de très longue durée) des terres aux habitants de la nouvelle bastide, ce qui apporte une rente considérable à l’Abbaye et de plus nombreux échanges commerciaux.

Il faut alors attirer des habitants à Grenade. Le roi met en place une charte des coutumes en 1291, qui protège les habitants et fixe les règles de vie dans cette communauté villageoise. Cette charte précisait les droits et les devoirs des habitants et des co-seigneurs. La charte garantissait la liberté de déplacement, la liberté de vendre ses biens, l’abolition du servage encore très présent à cette époque, et l’exclusion des juifs et des lépreux. Elle définissait aussi l’exercice de la justice, le droit privé (mariage, testaments…).
La Bastide représentait donc l’ouverture aux hommes libres.

Le projet des fondateurs était ambitieux : ils voulaient  implanter 3000 emplacements de maisons et de jardins, selon un tracé rigoureux, le long de deux axes majeurs perpendiculaires. Un millier seulement fut édifié.

Grenade prospéra rapidement sous la protection du roi et des moines et devint un centre d’activité prospère, qui permit le développement de la ville et l’extension des zones cultivées, par le défrichement des bois qui couvraient la région.

*cistercienne : branche monastique de l’Abbaye bénédictine de Citeaux. Retour strict à la règle de Saint Benoît, par une plus grande austérité et par l’exercice du travail manuel.

L’emplacement et le nom / L’urbanisation

L’Abbaye de Grand Selve donne comme terre à la Bastide sa grange, nommée Vetula Aqua (vieille eau), moulin, très fréquenté à l’époque.

La ville construite sur cet emplacement, est protégée par la Save à l’Ouest, et par la Garonne à l’Est. Cet emplacement est judicieux pour la défense de la ville, mais aussi pour son commerce, car le fleuve est très fréquenté par les commerçants.
Grenade se situe à mi-chemin de Toulouse et Montauban, avec les côteaux du Frontonnais au Nord Est et au Sud Ouest la Gascogne.
Quelques mots sur le nom de Grenade très évocateur.
Les historiens ont deux hypothèses concernant le nom de Grenade :
– Eustache de Beaumarchais fut commandeur à Grenade en Espagne, et aurait rendu hommage à cette ville,
– Le mot latin « Granat », signifie grain, que l’on cultivait beaucoup dans notre région.
L’urbanisation de Grenade, très particulière, a été pensée selon le quotidien de ses habitants : avec sa Halle du 13ème siècle, son Eglise paroissiale, et son urbanisme typique du Sud-Ouest.
L’urbanisme de Grenade est caractérisé par son plan en damier : tous les lots distribués aux nouveaux habitants étaient identiques, de même que les maisons.

La Halle

On peut noter que les rues principales de la ville de Grenade aboutissent aux quatre angles de La Halle de Grenade. Les deux seigneurs ont voulu ainsi faire de la Halle le centre de la ville, et développer le commerce au sein de la Bastide.
Sa construction remonte au 13ème siècle, en même temps que la construction de la Bastide.
Ses 36 piliers sont en brique rose, et elle est constituée de plusieurs variété de bois : chêne (pour les éléments verticaux) et pin (pour les éléments horizontaux). Les décors de type médiéval de la toiture sont une rareté pour une Bastide. Seules les Halles de Grenade et de Saint Félix du Lauragais en possèdent.

La Halle a deux étages, un qui était utilisé pour le logement du prévôt et de la garde, et l’autre pour l’Hôtel de ville. L’intégration de la maison commune dans la charpente de la Halle est une particularité de la région toulousaine. Cette maison commune servait de lieu de réunions, pour les consuls qui géraient les biens de la ville pour les seigneurs.
La Halle regroupait alors les services du pouvoir et de l’administration de Grenade, tout en accueillant le commerce, ce qui facilitait la perception des taxes et leur contrôle.

La Halle est surmontée d’un beffroi et d’un clocher, rajoutés plus tard. Le beffroi était utilisé comme tour de guet pour prévenir les habitants du danger. Comme la maison de ville se trouvait sous la Halle, le beffroi servait également annoncer des évènements importants (réunions officielles…).

L’église de l’Assomption de Notre Dame

Elle eut une histoire assez mouvementée puisqu’elle est passée à deux doigts de la démolition il y a deux siècles. Son histoire a pu être reconstituée à partir de sources très peu nombreuses car une grande partie des documents concernant cette église ont été détruits lors de la Révolution française de 1789.

Sa construction débute en octobre 1290, la même année que la fondation de la Bastide. Elle se trouve légèrement décalée du centre de la Bastide puisque l’objectif de la création de Grenade est essentiellement économique. L’Eglise s’inscrit parfaitement dans la construction de la Bastide : pas de parvis, ni d’abside, mais un plan simple. Les travaux sont pris en charge par les Consuls de la ville et les religieux de la Grande Abbaye de Grand Selve. Ces moines ont d’ailleurs placé cette église sous la protection de Notre Dame de l’Assomption.

L’Eglise est constituée de 14 piliers ronds qui supportent la voûte et de 14 chapelles de dimensions irrégulières et d’époques différentes. Elle est faite de briques roses, provenant certainement des briqueteries de la vallée de la Garonne, riche en argile. Les moines cisterciens exigeaient cette simplicité pour leur lieu de prière et de rassemblement.

L’édification de ce monument a été très longue, puisque les travaux de construction ont duré 86 ans et se sont terminés en 1376. Le clocher a été achevé de longues années après, en 1454 ou 1405. De style toulousain, il est très semblable à celui de Saint-Sernin, des Jacobins, des Augustins de Toulouse. A la base, se trouve une fontaine publique.

La construction et l’entretien de l’Eglise étaient source de conflits plus ou moins graves entre les différents pouvoirs de la commune, que ce soit les consuls, l’abbé de Grand Selve et même les confréries religieuses qui étaient importantes à Grenade. Les confréries étaient organisées selon un métier le plus souvent, constituaient un cercle fermé de fidèles qui s’entraidaient lors de décès dans les familles. Comme la population de Grenade était très pieuse, ces confréries ont existé jusqu’à la Révolution et ont joué un rôle dans la construction des chapelles.

L’Eglise s’enrichit aux 17ème et 18ème siècle, après les batailles contre les Anglais et les Guerres de religion. Grenade resta catholique et fidèle au roi de France, ce qui lui permit de s’enrichir d’un mobilier moins austère, notamment un retable, attribué à l’école du sculpteur Marc Arcis qui orne le chevet derrière le maître-autel.
Des statues de Saint Sébastien et Saint Roch encadrent une vierge de style baroque, surplombée d’un bas-relief représentant l’Assomption.
Dans la nef se trouve une chaire en bois doré sur laquelle figure Le Bon Pasteur.
Neuf lustres de bois et de stucs éclairent les cérémonies. Le mobilier de style baroque est complété par des tableaux de l’époque classique de la peinture toulousaine, signés de Despax (Nativité et Adoration des Mages), Rivalz, Hilaire Pader, Ambroise Frédeau (La Gloire Céleste, et les grands tableaux à gauche de l’autel, où l’on peut voir les moines blancs fondateurs de la ville) qui proviennent de l’Abbaye de Grand Selve, entreposés dans l’Eglise pendant la Révolution.

La Révolution Française de 1789 fut un événement majeur dans l’histoire de l’Eglise et de la commune, puisque tous les biens appartenant à l’église et au clergé ont été déclarés bien nationaux. Les églises : Notre Dame de Grenade, l’église de Larra, l’église de Saint Caprais, les presbytères, les chapelles des confréries, les biens des ordres religieux (les Ursulines, les granges de Bagnols et de Nougarolis). Les églises n’étaient plus sous l’autorité de l’Eglise de France mais appartenaient à la nation ou l’Etat. Concrètement, l’Eglise de Grenade n’était plus un lieu de culte pour les catholiques, mais devint, après avoir été pillée, un temple de la Raison, ce qui correspond plus à l’idéologie des révolutionnaires.
Le Maire de Grenade en 1794 a même voulu détruire le magnifique clocher de l’Eglise qui apparaîssait comme le symbole du culte catholique, désormais rejeté.

L’Eglise n’est pas restée telle que nous la connaissons depuis le 13ème siècle. Elle a en effet subi de très nombreuses modifications au fil des siècles, nécessaires après divers incidents (accidents climatiques, en particulier les pluies torrentielles du 17ème siècle). Certaines parties, aussi, se sont écroulées comme une petite partie de la voûte de l’église en 1716 qui a écrasé l’orgue. Ces parties endommagées ont dû être reconstruites, aux frais de la communauté villageoise.

Ensuite, au 19ème siècle, l’Eglise va connaître de multiples réparations et réaménagements, surtout avec M. Durand, curé de Grenade.
L’Eglise est classée Monument Historique en 1951.
Elle fut également restaurée avec un badigeon intérieur, imitant la pierre, une nouvelle sacristie fut ouverte et des balustrades de style néo-gothique furent placées dans le chœur.
Les chapelles furent ornées de statues Saint Sulpiciennes, un chemin de croix fut placé sur les piliers.
Les vitraux brisés furent remplacés par une série de vitraux des ateliers Victor Gesta, célèbre maître verrier toulousain, avec à droite les prophètes et à gauche les apôtres. Un orgue fut installé au-dessus de l’entrée, créé par le facteur Cavaillé-Coll et achevé par Magen. Xavier Darasse appréciait le jeu de flûtes de ce bel instrument, régulièrement entretenu, permettant ainsi de remarquables concerts.
Face au maître-autel, se trouvent deux statues dorées encadrant la porte d’entrée : Sainte Anne et Saint Joachim, les parents de la Vierge Marie complètent ce décor du siècle dernier.

Le couvent des Ursulines / L’hospice Saint Jacques

Inscrit à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques, il a été fondé en 1626 par les Ursulines de Toulouse. Les 60 religieuses ont assuré l’instruction des jeunes filles pendant 177 ans. Elles furent expulsées en 1793, et le bâtiment fut transformé en hôpital militaire. Le Duc de Wellington y séjourna lors de la Bataille de Toulouse. L’édifice subit de nombreux remaniements, en cours de restauration depuis 1965. Il est ouvert à la visite.
L’hospice Saint-Jacques, aujourd’hui maison de retraite, transformée et agrandie, a été fondé en 1294.
L’Hôpital Saint-Jacques fut construit pour l’accueil des malades et des pèlerins. Ce nom fut choisi car de nombreux pèlerins se rendaient à Saint-Jacques de Compostelle. On y accueillait aussi les malades de la peste. De nombreuses épidémies de peste touchèrent la population. C’est pour cette raison qu’on retrouve les statues de St Sébastien et St Roch à l’église car ce sont des saints que l’on implore pour se protéger de la peste.

Les guerres au 14ème siècle

A peine un siècle après la création de Grenade, des troubles ont lieu dans toute la région, au 14ème siècle. La guerre entre la France et l’Angleterre en 1355 permet aux Anglais de faire des incursions dans ces contrées et de piller les villages. Pour se protéger, les habitants de Grenade font construire des fortifications au nord et au sud de la ville pour compléter les défenses naturelles que sont la Garonne et la Save. Mais le traité de Brétigny assura au roi d’Angleterre la possession de l’Aquitaine. Chandos, un des ses lieutenants, s’installa à Montauban, d’où ses compagnies de pillards rayonnaient sur les régions voisines. En 1395, Grenade était un repaire de brigands anglais qui semaient la mort.
Les remparts remontent à la moitié du 14ème siècle, avec de larges fossés, cinq portes et pont levis qui entouraient la ville, du Nord au Sud, pour compléter la défense par la Garonne et la Save. Ces remparts disparurent pendant la Révolution, pour laisser place aux grandes allées d’aujourd’hui.

La Bastide fut secouée à la fin du 16ème siècle par les Guerres de religion. Les habitants de Grenade, qui étaient très attachés à la religion catholique, s’allièrent avec Toulouse pour lutter contre les protestants organisés autour de Montauban. En 1561 un combat sanglant fit rage à Grenade. Les protestants, repoussés, se rendirent dans les campagnes, pillant les églises et terrorisant les habitants.
Pour lutter contre l’hérésie protestante, Grenade facilita l’installation d’un couvent de religieux, les Capucins, vers les rives de la Garonne. Ces religieux ont par la suite été chassés lors de la Révolution, les bâtiments transformés en mairie puis en caserne, en cornichonerie, et enfin en école primaire.

En 1568, un huguenot de distinction, Philippe Rapin, ancien gouverneur de Montpellier et diplomate au service de Catherine de Médicis, fut arrêté par les consuls dans sa maison de Grenade et condamné par le Parlement de Toulouse  à avoir la tête et les membres tranchés. Ce qui fut fait, sur la place publique. Cet évènement provoqua des représailles contre les catholiques. La peste s’ajouta bientôt à la guerre civile, en 1587.

 

Grenade aux 16ème, 17ème et 18ème siècles

La peste

Deux épisodes de peste ont touché Grenade, aux 16ème et 17ème siècles.
Les habitants de Grenade ont été touchés par la peste, au début de l’année 1587, semble-t-il en raison des rats des champs dont les puces transmettent la maladie, ou par les troupes armées venant de toute l’Europe, pendant les périodes de conflits. La famine, due à la destruction des récoltes pendant les Guerres de Religion, a également affaibli la population.
La population de Grenade est fortement touchée par les épidémies de peste au 17ème siècle.
Les malades étaient isolés dans leurs maisons. Les bien portants s’isolaient également chez eux, ou prenaient la fuite, s’ils pouvaient se le permettre. Les fuyards étaient aussi un facteur de contamination. La circulation via Toulouse et depuis Grenade fut bientôt interdite, ce qui posa des problèmes pour le commerce.
En avril 1587, la peste apparut à Toulouse. Le consul de Grenade autorisa les Toulousains à se rapatrier sur Grenade, s’ils avaient les moyens de subvenir à leurs besoins et de participer aux charges de la communauté. Mais la peste atteint les alentours de Grenade (Le Burgaud, Galembrun, Pelleport) et les marchés n’eurent plus lieu. Les Grenadains, partis sur Toulouse, eurent alors 5 jours pour revenir à Grenade, au risque d’être interdits de territoire ; les Toulousains restèrent enfermés pendant 15 jours à leur domicile.
On invita les plus riches à faire des quêtes pour les nécessiteux. L’entrée de Grenade fut bientôt fermée, suite à la contagion de nombreux Toulousains.
La peste s’intensifia et les morts se comptèrent par dizaines à Grenade. Les pestiférés furent déplacés au ramier, sur la métairie du seigneur d’Ondes, seigneur alors protestant dont les terres avaient été réquisitionnées par les habitants de Grenade. Les Grenadains ne pouvaient alors plus quitter la ville.
Vers le 7 juin 1587, la maladie diminua, et disparut en août.
Une année à peiné écoulée, et la peste réapparut. Les consuls renouvelèrent la défense de sortir de la ville. On décida alors de construire un pont sur la Save pour éviter aux voyageurs de passer par Grenade. En juillet, la maladie sévit encore à Toulouse. Les marchés aux alentours de Grenade furent de nouveau arrêtés. Les consuls vendirent les biens à l’Hôpital pour payer les soins.

Les conflits entre Louis XIII et Richelieu fragilisèrent encore la population. La disette, associée à la peste et à la guerre, diminua de 1 million la population de la France, entre 1628 et 1632.
La peste réapparut à Grenade en octobre 1628 : on interdit les sorties de la ville.
L’épidémie fut enrayée, pour resurgir en août, amenée par les troupes de pillards de Montauban. Un cimetière fut alors construit à la porte de Verdun pour les pestiférés.
Les habitants commencèrent à fuir la ville qui s’endetta de plus en plus pour tenter de résoudre les problèmes sanitaires.
La peste disparut en 1632, pour avoir un autre épisode de courte durée en 1653.

Tout au long de l’Ancien Régime, surtout aux 17ème et 18ème siècles, la communauté villageoise connaît d’importantes difficultés financières, qui sont aggravées par les mauvaises récoltes dues à des hivers très rigoureux (anomalies climatiques en 1766) et par des inondations très fréquentes (en 1776), qui détruisent les bâtiments, et entraînent la maladie des animaux (épizootie).

La Révolution

A la veille de la Révolution Française, la population de la bastide est très éprouvée par les lourdes taxes et l’aggravation des inégalités. A partir de 1654, Grenade appartient à la famille Conti, famille de très haute noblesse, mais qui va se rebeller contre le roi de France, aggravant l’endettement des habitants qui doivent participer à la contribution de guerre. Malgré toutes ces difficultés, les consuls arrivent à maintenir l’instruction de la jeunesse, avec la présence d’un collège de garçons et l’apparition en 1624 d’un enseignement pour les filles avec l’arrivée de religieuses, les Ursulines.
En 1789, l’Abbé de Grand Selve refuse de payer les 6 000 livres pour les réparations de l’Abbaye. Cette année là, Grenade est en proie à de graves difficultés financières. Les murs et les tours de la ville s’effondrent par manque d’entretien.

Lorsqu’éclate la Révolution, les habitants de Grenade suivent le mouvement, en changeant de municipalité (pro révolutionnaire), et en appliquant les décrets concernant les biens religieux qui deviennent biens nationaux : les Capucins sont expulsés, le couvent des Ursulines transformé en hôpital militaire, et l’Eglise transformée en Temple de la Raison, où se réunissent les citoyens actifs de la commune.
Deux personnalités vont se distinguer pendant la révolution : Antoine de Cazalès et Dominique de Pérignon.
Peu de temps après ces événements révolutionnaires, les Anglais réapparaissent dans la région en 1814 lors des combats contre Napoléon 1er. Ils passent quelques jours à Grenade en prévision de la bataille de Toulouse et en profitent pour rançonner la ville et les environs.

La période révolutionnaire fut marquée par une rivalité entre Grenade et Beaumont qui se disputaient la prééminence. L’armée révolutionnaire de Toulouse, menée par un Beaumontois, fit régner la terreur sur Grenade pendant leur occupation en 1793. Après la chute de Robespierre les tribunaux rendirent justice aux Grenadains, persécutés pendant cette période.

A cette époque, Grenade fut la patrie de grands hommes qui firent une grande carrière militaire, politique ou religieuse. Il y eut le marquis de Pérignon qui fut Maréchal de France, Gaston de Roquemaurel qui fit une brillante carrière dans la marine, le marquis de Castelbajac comme Général de division. Deux membres d’une famille de notables de Grenade, les Cazalès, firent une brillante carrière politique en tant que députés.