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Les Personnalités de Grenade

Jacques Antoine-Marie de Cazalès (1758-1805)

Jacques Antoine-Marie de Cazalès, Capitaine au Régiment des chasseurs de Flandre, fils d’un Conseiller au Parlement de Toulouse.  Elu le 20 avril 1789 Député de la noblesse de Rivière-Verdun. Il fut un remarquable orateur. Lié avec Mirabeau, défenseur de la royauté, il émigra en 1791. Il prit activement part à la Contre Révolution, et ne revint dans la région qu’en 1803, pour mourir en 1805 à Grenade.

Le Maréchal de Perignon (1754-1818)

Catherine-Dominique de Pérignon naquit le 31 décembre 1754 à Grenade-sur-Garonne. Il fait des études remarquables qui lui ouvrent les portes de l’armée royale. Il est aide de camp du Comte de Preissac. La Révolution arrive en grande pompe dans sa région. Il est de ces nobles « éclairés » qui acceptent les idées de la Révolution plus par protection que par conviction. Il est Lieutenant-Colonel et membre de l’assemblée législative. Il passe le cap de la Terreur avec brio grâce à ses résultats militaires, notamment la victoire du siège de Rosas en 1793 contre les Espagnols. Mais par la suite, grièvement blessé à la tête, il est déclaré inapte à continuer la guerre. Il est alors nommé Général de brigade en 1794 dans l’armée des Pyrénées à titre honorifique, puis  Député au Conseil des Cinq-Cents en 1795. Pérignon est enfin nommé Maréchal et Grand Aigle en 1804. Il commande l’armée napolitaine de Murat pendant ses absences. En 1815, il se rallie contraint et forcé aux Bourbons, après avoir activement défendu l’Empire jusqu’au bout. Louis XVIII le désigne membre de la Croix de Saint-Louis, puis marquis en 1817. Il mourut le 25 décembre 1818 à Paris. Des funérailles grandioses furent rendues en son honneur.
Son corps est au cimetière du Père Lachaise à Paris, dans l’allée des Maréchaux. Son cœur se trouve dans le caveau familial au château de Pérignon.

Eugène Rouart (1872-1936)

Né à Le Mée (Seine et Marne) le 22 août 1872 de Henri ROUART et de Hélène JACOB.
Son père, Henri ROUART, est le patron des usines Férobeux à Montluçon, collectionneur de tableaux, artiste peintre de renom, grand ami d’Edgar DEGAS.

Sa mère, Hélène JACOB, appartient à une célèbre famille d’ébénistes, connus depuis le début du XVIIIème siècle.
Eugène ROUART fait des études d’agriculture à l’école de Grignon où il obtient le diplôme d’ingénieur agronome.
Il s’installe d’abord dans une propriété agricole de la région d’Autun, avec son camarade d’études : Déodat d’ALIGNY.
Il fait connaissance avec André Gide en février 1893.
Gide lui dédiera Paludes en 1895.
Romancier, il publie une nouvelle,  Vengeance de moines, en 1892, puis il écrit Baudelaire et l’époque en 1895, La Villa sans maître en 1898 (réédité en 2007), et La Maison du bien-être, qui restera inachevé mais dont il publie des fragments en 1902. Amateur de littérature et collectionneur de tableaux, il fréquente les milieux artistiques français. Il s’intéresse aussi très tôt à la politique. Parmi ses amis on note :
André GIDE, Francis JAMMES, Henri GHEON, André RUYTERS, Jean SCHLUMBERGER, François-Paul ALIBERT,  Paul VALÉRY, Déodat de SEVERAC, Léon BLUM, Paul LAURENS…
Au cours du premier ministère Clemenceau, il est chef de Cabinet de M. CRUPPI, Ministre du commerce.
Le 24 décembre 1898 il épouse Yvonne LEROLLE, fille d’Henri LEROLLE, artiste peintre et marchand de tableaux, de qui il a deux enfants : Stanislas (1903- 1981) et Olivier 1906 – 2002).
En 1902 il achète le domaine de Bagnols où il vient s’installer.
Il prend comme régisseur Paul RAVON, qui fut son camarade d’école et le major de la promotion.
Il obtient de nombreux prix en arboriculture, viticulture, élevage.
Son exploitation agricole connaît la notoriété grâce à la mise au point d’hybrides producteurs directs. Ces techniques permirent, à partir de Bagnols, de reconstituer une grande partie du vignoble français et notamment le vignoble de Champagne après l’épidémie de phylloxéra de 1907.

Il est Membre de l’Académie d’Agriculture de France, Président du Conseil supérieur de l’Agriculture, Officier de la Légion d’Honneur, Commandeur du Mérite Agricole, Commandeur de l’Ordre d’Isabelle la Catholique.
Voulant absolument être maire d’une commune il écrit à son ami Léon BLUM, pour essayer d’obtenir l’indépendance communale de St Caprais (vers 1903 – 1904)
Elu maire de Castelnau le 9 novembre 1905, il devient Conseiller Général de Fronton en 1919, réélu en 1922, 1928 et 1934.
Il devient Sénateur en janvier 1933.
Il décède à Bagnols le 6 juillet 1936. Son corps est inhumé dans le cimetière de Saint-Caprais.

Louis-François-Gaston-Marie-Auguste de Roquemaurel (1804-1878)

Issu d’une vieille famille d’Auvergne de tradition militaire, Roquemaurel est né le 22 septembre 1804 à Caraman. Ses parents possédaient le domaine de Saint Benoît à Merville et vinrent habiter à Grenade dans la rue de Toulouse. Deux de leurs enfants moururent, un noyé dans la Garonne, l’autre brûlé accidentellement. Seul le petit Gaston resta dans la maison auprès de sa mère qui était alors veuve et pauvre. L’enfant n’allait pas à l’école et on prétend qu’à 12 ans il ne savait pas lire. Son oncle, Monsieur de Puymaurin, le prit en charge et le plaça au collège d’Auch. Très vite le garçon rattrapa son retard. Il passait ses vacances au château de Merville, lorsqu’il assista encore à un drame : les enfants jouaient avec un fusil et l’un deux tua par accident le fils de la comtesse de Laffitte. Gaston fut le seul à secourir la victime et à réconforter sa mère.

Après de brillantes études il fut reçu à 18 ans à l’Ecole Polytechnique. Il choisit alors de faire carrière dans la Marine. En 1825, avec son brevet d’aspirant de 1ère classe, il embarque sur « l’Egérie » pour un voyage d’étude en Méditerranée. Puis il sera second sur « l’Astrolabe ». Il fut enseigne de vaisseau sur le brick « La Du Couédic », participa à la conquête de l’Algérie. En 1840, il est nommé capitaine de Corvette et en 1843 il prend le commandement du «Cassard», puis de la «Capricorne» et du «Vauban» comme capitaine de vaisseau.
Il participe à la guerre de Crimée, à l’exploration de l’Indochine. Homme de métier et d’action, il ne cessait pas d’étudier les mathématiques, la navigation, l’hydraulique, l’artillerie… Il est mort le 1er avril 1878.

Le pape Clément V (Bertrand de Got) 1264-1314

Né vers 1264 près de Villandraut en Gironde. Décédé à Roquemaure le 20 avril 1314. Évêque de Saint Bertrand de Comminges, puis archevêque de Bordeaux, il est élu pape le 5 juin 1305. Il est le premier pape d’Avignon. Il prononça la dissolution de l’Ordre des Chevaliers du Temple de Jérusalem. Après son élection, Clément V, parti de Bordeaux pour Rome, arriva à Toulouse où il passa quelques jours. Etant grand ami de l’abbé de Grand-Selve, Bernard IV, il tint à lui donner un grand témoignage en venant le visiter dans son abbaye. C’est pourquoi, étant parti de Toulouse, il vint coucher le 1er septembre à Bagnols, accompagné de neuf cardinaux et, le lendemain, à Vieilles-Aigues, sur la rive gauche de la Garonne. Trois ans après, Clément V quittait Poitiers avec la résolution d’aller résider à Avignon. Il se rendit au monastère de Grand-Selve. Il vint ensuite à Grenade et coucha à la grange de « Vétula aquae », le 16 décembre 1308. Il passa le lendemain à Bagnols.

Le pape Clément VII (Robert de Genève) 1342-1394

Pape de 1378 à 1394, bien que reconnu comme pape légitime à son époque, il fut classé parmi les antipapes par la suite.

Le Pape Clément VII, de passage à Toulouse, vint à Grenade en passant par Bagnols le 15 des calendes de septembre 1382.